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Vous rappelez-vous du Lapin Blanc dans Alice aux Pays des merveilles ? Le lapin à la montre à gousset, qui court partout, qui est en retard, toujours en retard …

Ce lapin blanc m’a fait penser au driver « Fais vite ». Savez-vous que certaines personnes peuvent arriver en retard alors même qu’elles se sont arrangées pour arriver à l’heure ? Ou qu’elles prennent un rythme lent tout en se disant qu’elles doivent se dépêcher ? … Eh bien quand c’est le cas, c’est qu’elles sont sous l’injonction du « fais vite ».

En fait et ce de manière inconsciente, nous avons tous des drivers, des injonctions, cette petite voix qui nous incite à agir d’une certaine manière. Ces messages qui proviennent du fin fond de notre enfance de nos parents ou autres figures parentales influencent nos actions au quotidien.

Les drivers sont au nombre de 5 :

  • Sois parfait !
  • Dépêche-toi !
  • Fais un effort !
  • Fais plaisir !
  • Sois fort !

Revenons-en brièvement au film.

Le Lapin blanc – Alice aux Pays des merveilles

Le Lapin Blanc est donc un personnage central d’Alice au Pays des Merveilles. C’est d’ailleurs lui qui va mener Alice aux Pays des merveilles.

Alors qu’Alice se met à rêvasser pendant que sa sœur lui lit sa leçon d’Histoire, elle aperçoit un lapin vêtu comme un humain, portant des lunettes, un noeud papillon, une veste rouge et un parapluie. Il tient à la main une grosse montre à gousset et court en se lamentant à tue-tête qu’il est en retard. La jeune fille se lance alors à sa poursuite.

Dinah :  » Miaou Miaou Miaou.

Alice : Mais enfin Dinah, ce n’est qu’un lapin avec une veste… Et une montre !

Lapin Blanc : Oh par mes moustaches, je suis en retard, en retard, en retard.

Alice : C’est très curieux, ce lapin est en retard, pourquoi faire ? Eh monsieur !

Lapin Blanc : En retard, en retard, j’ai rendez-vous quelque part, je n’ai pas le temps de dire au revoir, je suis en retard, en retard.

Alice : Il faut que ce soit très important, une fête ou quelque chose de ce genre. Monsieur lapin, attendez-moi.

Lapin Blanc : Non, non, non, non, non, non, non, quelqu’un m’attend, vraiment c’est important, je n’ai pas le temps de dire au revoir, je suis en retard, en retard. »

 

Les drivers, c’est quoi?

La notion de drivers (aussi appelés messages contraignants) est issue de l’analyse transactionnelle. Elle a été proposée par l’un des continuateurs d’Eric Berne, Taibi Kahler, psychologue clinicien, dans les années 1970.

Le driver est une force qui nous pousse malgré nous, hors de notre conscience, dans de nombreux moments de notre vie quotidienne. C’est un comportement observable en situation de stress ou de tension. Dans ces moments-là, nous ne parvenons plus à être dans l’ouverture dans notre communication. Par besoin de sécurité, nous nous réfugions dans un comportement correspondant à nos croyances profondes.

Pour chaque situation, il existe la « bonne » façon de se comporter (les drivers regroupant cinq injonctions : sois parfait, dépêche-toi, fais des efforts, fais plaisir, sois fort). Ces cinq messages contraignants ont des aspects positifs. Pourtant ils disparaissent plus ou moins sous la condition implicite du « pour être accepté, tu dois… ». Le prix est lourd pour chacun car derrière se cache la crainte de ne pas être aimé.

Les cinq drivers:
  • Le style « Sois parfait »

Un « sois parfait » doit faire les choses parfaitement: il va vérifier et revérifier, contrôler ses mots, donner des explications. Cette personne est aussi exigeante avec les autres qu’avec elle-même, elle aura tendance à être critique avec son entourage, car rien n’est jamais assez parfait.

Les atouts : planification, organisation, précision

Les difficultés : souci excessif du détail, difficulté à déléguer, insatisfaction

  • Le style « Fais plaisir »

La personne à dominante « fais plaisir »croit profondément que pour être appréciée de son entourage, elle doit dire oui à tout ce qui lui est demandé, se sur-adapter, y compris lorsque cela ne lui convient pas.

Les atouts : travail en équipe, attention portée aux autres, intuition

Les difficultés : manque d’assurance et d’affirmation de soi, vulnérabilité aux critiques

  • Le style « Fais des efforts »

Le « Fais des efforts » a la croyance que quels que soient ses efforts, il n’y arrivera pas. De toute façon, il a déjà tout essayé. Pour compenser cette croyance, et en même temps la renforcer, la personne va « encore faire des efforts », montrer qu’elle met de l’énergie pour comprendre, pour faire…mais au final pour ne pas faire, ne pas réussir.

Les atouts : enthousiasme, énergie, goût pour la nouveauté

Les difficultés : manque de vision à long terme et de persévérance

  • Le style « Sois fort »

Un « sois fort » pense qu’il est dangereux de laisser transparaître ce qu’il pense ou ressent. Il va donc se « blinder » y compris physiquement, pour qu’on ne puisse pas accéder à son intériorité. Ce n’est pas quelqu’un qui ne ressent pas, mais qui contrôle l’expression de ses ressentis.

Les atouts : calme, résistance au stress, justice, fermeté

Les difficultés : manque de réactions affectives, absence de demande par peur du refus, retrait

  • Le style « Dépêche-toi »

La personne parle vite, agit de façon désordonnée. Tout doit être fait vite, de la veille pour le lendemain. Elle est dispersée brouillonne, car « elle n’a pas le temps » . cf. le lapin blanc

Les atouts : travail et réflexion rapides et performants, capacité de réaction

Les difficultés : impatience, manque de disponibilité pour faire connaissance ou discuter

Il existe heureusement des antidotes à ces messages contraignants, c’est-à-dire un contre-message permettant de sortir de la réponse comportementale automatique. Ce sont les permissions que l’on est en mesure de s’octroyer dès que l’on a pris conscience de leur nature…

Comment les utiliser?

Il s’agit de prendre soin de soi en fonction de son driver prédominant, en s’accordant des messages permissifs.

A un « Sois parfait », la permission à donner est : « La perfection n’existe pas. Tu as le droit à l’erreur. Sois comme tu es. Accepte l’imperfection : la tienne et celle des autres. Tu peux être aimé des autres si tu n’es pas parfait dans tout ce que tu fais. Tu peux apprécier les autres même si ce qu’ils font n’est pas parfait. »  …

Pour un « Fais plaisir », la permission est de s’écouter, de se faire plaisir, accepter de dire « non », accepter d’avoir ses propres sentiments et une existence autonome face aux autres.

La permission à se donner pour un « Fais des efforts » est l’une des principales de l’analyse transactionnelle : la permission de réussir. Réussir sa vie, sortir de son scénario d’échec, de malheur, de souffrance. Concrètement, il s’agit pour la personne de sortir de la passivité, à agir, expérimenter, passer à l’action.

L’antidote du « Sois fort » est de « lâcher » : lâcher le contrôle, accroître l’ouverture aux autres et à soi-même. Aussi, il convient d’apprendre à exprimer ses émotions, ses besoins mais aussi apprendre à demander de l’aide quand on en a besoin.

Enfin, la permission à donner au « Dépêche-toi » est : « Tu peux profiter du moment présent et réaliser ce que tu veux faire.Structure le temps, ne fais pas les choses au dernier moment. Tu as le temps de faire les choses pour un peu que tu acceptes de planifier et de t’y tenir. »

Les petits trucs de Mam’coach

  • Identifier ses messages contraignants (me contacter pour obtenir le test via le formulaire de contact : ici )
  • S’écouter et s’accorder des messages permissifs

 

Et maintenant dites-moi, quel est votre driver dominant ? Que vous êtes-vous accordé comme messages permissifs ?

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