« Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux. Il faut se satisfaire du nécessaire. Oh oui ! »
Connaissez-vous cette chanson « bonheur » du Livre de la jungle ? Je me suis aperçue que je la chantais assez souvent. Sauf qu’à la différence des protagonistes du dessin-animé, je ne me frotte pas le dos contre un arbre quand je la fredonne. Quoi que … Enfin, bref, là n’est pas le sujet !
Il en faut peu pour être heureux, alors pourquoi apprendre la vie semble parfois si compliquée ?
Dans le même temps, j’entreprends la lecture des 5 Regrets des personnes en fin de vie. L’auteur, Bronnie Ware est une infirmière qui accompagne les personnes en fin de vie. En nous faisant part des regrets des personnes en fin de vie qu’elle a accompagnées, elle nous livre de précieux conseils pour éviter de passer à côté de sa vie et par déduction, de l’essentiel sur comment être heureux.
Regret n°1 : Je regrette de ne pas avoir eu le courage de mener une vie en restant fidèle à moi-même, plutôt que la vie que les autres attendaient de moi.
Je dois avouer que ce 1er regret me parle beaucoup. En premier lieu, parce que j’ai été moi-même concerné et peut-être le suis-je encore un peu. Un peu de psychologie. Pour être accepté et aimé, l’enfant apprend très tôt à se conformer aux attentes de son entourage. Une fois adulte, cette tendance peut se confirmer à l’extrême. Il peut arriver de vouloir faire tellement plaisir aux autres qu’on en oublie ses propres besoins. On se relaie alors au second plan. Dans mon parcours personnel et professionnel, j’ai appris qu’à vouloir faire plaisir aux autres, à ramasser des miettes de reconnaissance, je me perdais totalement. L’authenticité et l’intégrité ne dépendent pas de l’extérieur mais de notre intériorité. Pour ça, les émotions sont de précieuses alliées au quotidien. Aujourd’hui, je ne passe pas une journée sans me demander : que veux-tu vraiment ?
Regret n°2 : Je regrette d’avoir travaillé autant.
Il est intéressant ce regret, d’autant que la croyance populaire pourrait l’attribuer uniquement aux hommes. Mais ça, c’était avant… Pourquoi pourrait-on regretter de travailler autant ? Ce que ce regret ne dit pas, c’est qu’on peut le compléter à loisir : je regrette d’avoir travaillé autant au détriment de ma vie de couple, de mes enfants, de ma vie de famille, de mes amis, de mes loisirs, de mes passions… Oui, il arrive qu’à cause de la valeur accordée au travail ou d’une certaine façon à courir après l’argent, les personnes en oublient tout ce qui concerne les autres domaines de vie. Elles s’enferment dans une routine où la gestion de l’énergie se fait pour satisfaire leur rythme de travail. L’homme ne peut pas satisfaire son existence à la seule condition de son emploi. Alors je pose cette question que vous vous êtes peut-être maintes fois posé : travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?
Regret n°3 : Je regrette de ne pas avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments.
Car il en faut du courage pour exprimer ses sentiments…, dans certaines relations, ils sont parfois tus par peur. La peur d’être jugé, de ne pas être accueilli tel que l’on est, d’être moqué, critiqué, et j’en passe. Et les sentiments peuvent être aussi tus lorsque nous supposons que les autres savent ce que nous ressentons. « Supposer que les autres savent ce que vous ressentez ou qu’ils seront toujours là est un grand risque à courir, étant donné qu’ils peuvent mourir dans l’heure qui suit. Il en est de même pour nous tous. Considérer les gens comme faisant partie du décor est un grand prix à payer. » Ô Combien ces phrases résonnent en moi ! Car c’est toujours en cas de situation malheureuse que l’on se dit : « si j’avais su, je lui aurais dit, ou j’aurais fait » … Et pourquoi attendre que l’irréparable se produise ? Les événements nous amènent toujours une façon positive de régler certains problèmes liés à la relation. Aujourd’hui est toujours le bon jour pour exprimer ses sentiments.
Regret n°4 : Je regrette de ne pas être resté en contact avec mes amis.
On ne saurait rappeler à quel point nous avons besoin de partager, d’être en lien, en contact. Il arrive que nous nous éloignions de personnes par faute de temps, ou pour des raisons géographiques, sociales, professionnelles, familiales… Bref, vous l’aurez compris, il y a mille et une raisons de s’éloigner de ses amis, il y a aussi les conflits. Dans ma pratique de coaching, je me suis aperçu que souvent les personnes accompagnées reprenaient contact avec certaines personnes avec qui elles étaient rentrées en conflit quelques mois ou années auparavant. Parfois l’ego n’a plus sa place dans les querelles et ce qui reste c’est l’essentiel, l’essence même de ce que nous sommes, le pardon, l’amour, l’acceptation. Il n’est jamais trop tard. Quand je pense à une personne et m’aperçois que je regrette de ne plus être en contact avec elle, je l’appelle tout simplement. Peu importe de ce qu’il adviendra, j’aurais écouté mon cœur. Et vous, avec qui avez-vous envie de reprendre contact aujourd’hui ?
Regret n°5 : Je regrette de ne pas m’être permis d’être plus heureux.
Voici la déclaration d’une personne que Bronnie Ware a accompagnée en fin de vie : « Je regrette de ne pas m’être autorisée à être plus heureuse. Quelle personne misérable j’ai été. Je ne pensais tout simplement pas que je le méritais. Mais je le mérite, je le sais maintenant. En riant avec vous ce matin, j’ai pris conscience qu’il n’y avait absolument aucune raison de se sentir coupable d’être heureux. C’est vraiment un choix personnel n’est-ce pas ? » En effet, c’est un choix personnel. Nous pouvons ressentir tout ce que nous souhaitons ressentir. Il ne devrait pas y avoir d’autorisations pour être heureux, tout le monde le mérite. Nous pouvons décider de commencer notre vie aujourd’hui et décider d’être heureux.
Alors, êtes-vous prêt à vivre libre de tout regret ?
Je vous le souhaite. Je nous le souhaite. Personnellement, il m’arrive d’oublier que je n’ai qu’une seule vie. Et lorsque je m’en rappelle, je n’ai vraiment pas envie de la terminer avec des regrets. J’aime à me rappeler qu’aujourd’hui est un cadeau. « Votre vie vous appartient, à vous et à vous seul. Si vous ne trouvez pas certains éléments de bonheur dans ce que vous avez créé et ne faites rien pour apporter une amélioration, le cadeau d’une nouvelle journée est alors perdu. »
Les petits trucs de Mam’coach
- Répondez à ces questions sincèrement : Que souhaitez-vous que l’on dise de vous après votre mort ? Que feriez-vous si vous saviez n’avoir plus que six mois à vivre et dans l’hypothèse où tous les détails matériels relatifs à cette issue seraient déjà réglés ? Que pourriez-vous mettre en action dès à présent pour être en accord avec vos réponses précédentes ?
- Recherchez l’adéquation entre vos valeurs et les éléments de votre vie. Faire la liste de vos valeurs. Une fois la liste faite, demandez vous : quelles sont celles qui sont respectées ? quelles sont celles qui ne le sont pas ? Y a-t-il dans votre vie un problème répétitif qui pourrait être lié à la hiérarchie de vos valeurs ? Que serait-il bon de modifier selon vous ?
- Vous allez faire un cercle qui va représenter 100 heures d’une semaine (sommeil exclu). Faîtes le calcul du temps que vous passez actuellement dans chacun de vos domaines de vie : personnel, couple, famille, professionnel, social. Regardez quel domaine satisfait le plus vos valeurs et écrivez où sont vos valeurs. Ensuite, vous ferez la même répartition du temps que vous souhaiteriez pour le prochain chapitre du livre de votre vie. Changer de vie implique une nouvelle organisation dans vos domaines de vie. Mettez face à face ces deux images. Quels nouveaux objectifs avez-vous envie d’atteindre?
- Faites la liste de ce qui vous rend en joie instantanément : faire un câlin à votre conjoint, vos enfants, danser, écouter de la musique … Dès que vous en ressentez le besoin, piocher dans votre liste pour retrouver sérénité et bien-être.
- Vous pouvez aussi lire ce livre « courageux, essentiel, qui nous invite à mener une vie au plus près de nos aspirations… » : Bronnie Ware, Les 5 regrets des personnes en fin de vie, Editions Guy Trédaniel, 2012
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